
Le monde doit “se dresser aujourd’hui contre l’agression délibérée” de l’Ukraine par la Russie “afin de décourager toute agression future” du même type, a déclaré Joe Biden ce mardi à la tribune de l’assemblée générale des Nations unies.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky attendu à la tribune de l’ONU pour la première fois depuis l’invasion russe. Il y a un an, il avait exceptionnellement été autorisé à intervenir via un message vidéo.
Cette fois, il est là en personne, pour la session de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, et demain aura lieu une réunion spéciale du Conseil de sécurité.
Volodymyr Zelensky fait face à une communauté internationale fragmentée et ébranlée par des crises en série.
Mercredi avant de partir pour Washington , le président ukrainien rencontrera son homologue brésilien Lula da Silva, alors que le Brésil, qui n’a n’a jamais imposé de sanctions financières à la Russie ni accepté de fournir des munitions à Kiev, tente de se positionner, tout comme la Chine et l’Indonésie, en tant que médiateur.
A la tribune de l’ONU, Zelensky entend présenter “une proposition concrète aux Etats membres de l’ONU sur la façon de fortifier le principe d’intégrité territoriale et d’améliorer la capacité de l’ONU à déjouer et arrêter une agression”. C’est ce qu’il avait précisé sur le réseau social X, anciennement Twitter.
Depuis l’invasion russe, une écrasante majorité de pays a adopté à l’Assemblée générale de l’ONU plusieurs résolutions soutenant l’Ukraine et son intégrité territoriale ou réclamant le retrait russe. Mais, aujourd’hui, après un an et demi de guerre et d’impacts en cascade sur le monde, notamment sur la sécurité alimentaire, certains pays du Sud plaident pour une solution diplomatique.
Volodymyr Zelensky sera reçu par le président Joe Biden à la Maison blanche jeudi, pour la deuxième fois en moins d’un an.
Joe Biden qui a déclaré il y a quelques heures à cette même tribune : “le monde doit se dresser aujourd’hui contre l’agression délibérée” de l’Ukraine par la Russie “afin de décourager toute agression future” du même type.
“La Russie croit que le monde va se lasser et la laisser brutaliser l’Ukraine sans conséquence. Mais je vous pose la question: si nous abandonnons les principes fondateurs des (Nations unies) pour apaiser un agresseur, quel Etat membre de cette organisation pourra encore se sentir protégé? Si nous laissons l’Ukraine être démembrée, l’indépendance des nations est-elle encore garantie? A mon humble avis, la réponse est non”, a dit le président américain. Un discours auquel assistait, bien sûr, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
“Les Etats-Unis, avec leurs alliés et partenaires, continueront à soutenir le courageux peuple ukrainien pendant qu’il défend sa souveraineté, son intégrité territoriale et sa liberté”, a ajouté le président américain, ce qui lui a valu des applaudissements.
Même si nombre de pays émergents et en voie de développement, s’ils appellent à mettre fin au conflit, refusent de s’aligner sur les Etats-Unis pour condamner la Russie de manière explicite.
Moscou pour sa part affiche sa confiance dans le soutien de Pékin, soulignant les positions “similaires” des deux capitales vis-à-vis des Etats-Unis et du conflit ukrainien, à la suite d’un échange entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue chinois Wang Yi.
Sources additionnelles • AFP, AP